Si le But/The Goal est le livre de chevet de nombreux managers et ingénieurs de production, il ne faut pas croire pour autant que c’est le seul ouvrage de Eliyahu Goldratt. Après avoir introduit la Théorie des Contraintes (Theory of Constraints: TOC) dans le monde des opérations via Le But, et sa suite It’s not luck où il l’applique aussi au marketing, Goldratt nous montre dans La Chaine critique comme transposer la TOC dans le domaine de la gestion de projet. Loin de moi l’idée de vous expliquer le contenu du livre. Je me contenterai de vous donner les 3 raisons qui font pour moi que toute personne ayant de près ou de loin affaire à des projets (c’est à dire à peu près tout le monde) devrait trouver son compte en lisant ce livre:
1. Le fond de la théorie expliquée est simple, élégant et fait sens. Rien n’est neuf, le livre à 10 ans et les concepts sont bien plus vieux, cependant on se rend compte qu’il y a bien des situations encore aujourd’hui où ils ne sont pas appliqués et pourtant seraient efficaces.
2. Le livre présente les concepts de manière très progressive et didactique. Et pour cause, on est plongé dans l’univers d’un professeur qui construit un cours sur le sujet et de sa classe de management qui suit son cours et vient l’alimenter de ses exemples concrets. J’ai un historique assez court encore dans le monde professionnel mais j’ai déjà rencontré de prêt ou de loin tous les cas présentés. C’est aussi une force de la TOC, elle est construite pour le monde réel.
3. C’est un roman d’affaire, une business novel en anglais, genre que Goldratt a initié avec le But. Il s’agit donc d’un vrai roman où en plus de la théorie des contraintes on suit notre professeur qui tente de faire son chemin dans le milieu académique de la recherche et d’éviter que sa situation difficile ne le brouille avec sa femme.
4. Quoi àj’avais dis trois, et bien voilà la raison bonus. Goldratt utilise aussi cet ouvrage pour parler du monde de l’enseignement et de la formation au management, il y critique le système académique ainsi que l’adéquation des formations au management (celle d’il y a 10 ans aux Etats-Unis au moins) avec les besoins des entreprises. Il parle par exemple du choc de la première année où les jeunes diplômés se rendent compte que ce qu’ils ont appris n’est pas du tout applicable en réalité. Ce qui me fais me dire qu’il y a aussi de bonnes formations, au moins une en France à ma connaissance, qui épargnent dans une bonne mesure à ses diplômés ce genre de choc.
Une fois que vous aurez lu ça et que vous vous serez demandé comment les outils informatiques prennent ces idées en charge, alors vous pourrez vous procurer Un an pour sauver l’entreprise du même auteur. Si vous avez lu ces livres ou d’autres ouvrages de Goldratt comme le But j’aimerais bien connaitre votre avis sur le contenu, le style, etc.
2 réponses à “Critical Chain: la Chaîne critique – Eliyahu M. Goldratt”
VdB
Disons au moins DEUX alors !!!
VdB
d’ailleurs, ça me penser que tu peux rajouter dans ton CSS un style pour les liens hypertextes mis dans les commentaires 😉