Stone-World

Livre emprunté à la bibliothèque de Leognan après être passé autour plusieurs fois là-bas ainsi qu’en librairie. Voici quelques impressions en vrac (et oui comme on ne génère pas d’emballage 😀 ):

Dans la liste des points positifs:

• Déjà il y a « presque » dans le titre et je crois que c’est à la fois honnête et utile: car oui on peut se mettre en action sans viser la perfection qui nous paralyserait et oui le progrès permanent c’est avancer vers le mieux. Et c’est déjà bien à défaut d’atteindre le parfait;
• Globalement l’approche est très « progrès permanent et amélioration continue » avec une approche 80/20, un plan d’action structuré en conséquence, une mesure des progrès, etc mais tout ça suffisamment bien mis en forme pour ne pas avoir l’air aussi pénible qu’au boulot (au passage plan d’action sympa version carte mentale ici);
• Depuis la première parution du livre des choses ont quand même bien bougé: l’offre vrac s’est étoffée, l’attitude des commerçants vis à vis des contenants a évolué,…;
• L’ouvrage propose des outils très concret, très « au quotidien » comme par exemple la liste des courses type avec les bons contenants à emmener avec soi et qu’on retrouve ici;
• J’ai bien apprécié les conseils sur les bons équipements indispensables à avoir en cuisine, je suis a peu près en phase avec la liste;
• La démarche invite à rester sociable (oui on continue à avoir des amis même si leur apéro n’est pas zéro déchet) et ce n’est pas rien;
• J’ai été content de voir que j’avais déjà pas mal de « défi » coché:
  • le composte: mais je me limite uniquement au végétal et pas les noyaux ni peaux d’agrumes;
  • le stop pub sur la boite aux lettres;
  • le savon/shampoing solide;
  • la cuisine au quotidien à base de produits bruts (ou presque);
  • refuser le sucre, le spéculos et la touillette avec le café;
  • s’équiper et même faire un cadeau de seconde main (vélo);
• Et en même temps j’ai toujours des déchets de dingue donc ces habitudes là ne suffisent vraiment pas, il faut vraiment un changement de braquet pour être sobre en déchet;
• C’est bien d’emprunter le livre à la bibliothèque, déjà c’est raccord avec l’esprit de la démarche et en plus les ressources utiles ensuite restent accessibles via le net donc pas besoin d’avoir le livre sous le nez. Le lire une fois pour comprendre la démarche suffit.

Dans les points à améliorer (mais bon comme ils vont pas ré-écrire le bouquin pour moi on va dire que c’est les points bofs):

• l’humour parfois en trop grosse dose et en mode kikoulol (genre la blague moisie de début de post sur le vrac, mais tout le temps);
• J’ai pas recompté dans toutes les illustrations mais j’ai une impression diffuse de stéréotype de genre;
• Sur les emballages cadeau ils ne mentionnent pas le tissu et l’art du furoshiki. Bon en fait ils l’évoquent dans le livre spécial enfants (où l’humour bidon à base de je te mets des z partout comme pour « ze » à la place de « the » est carrément lourd dingue);
• Et surtout il faut qu’ils arrêtent de dire « sans chimie », « sans produit chimique », bref arrêter de dire que la chimie c’est mal. Surtout quand dans le même livre tu expliques comment fabriquer des produits à partir d’ingrédient de base, si c’est pas un peu proche de la chimie ça. Surtout quand tu fais l’apologie du vrai bon savon de Marseille et que tu oublies que la saponification c’est de la chimie. La chimie c’est la vie, aller dire le contraire à un biochimiste. Oui il faut être précis et dire par exemple « sans produit de synthèse à la toxicité avérée ».

Les points qui me questionnent sur ma propre démarche:

• Utiliser (emprunter, louer,…) ou Posséder: je n’ai aucun mal à partager et prêter mon matériel mais j’ai encore un vrai plaisir à avoir sous la main le bon outil et donc à le posséder. Globalement je n’aime pas me sentir dépendant des autres (oui il y a du travail de fond à faire). Enfin pour les livres/BD et la bibliothèque j’ai bien progressé.
• Fabriquer ses produits ménager et d’hygiène, hmmm je pense vraiment que l’offre peut s’améliorer pour proposer une filière de proximité et zéro déchets (pas genre faussement zéro déchet mais vraiment presque zéro déchet). Là tout de suite j’ai pas envie.

A suivre…