L’interface de l’ITouch, « Touché! » *

3 Commentaires

itouchOn l’entend et on le lit un peu partout, L’Iphone et l’ITouch révolutionne « l’expérience utilisateur ». Derrière ce terme marketing se cache l’idée que l’interface utilisée sur ces produits Apple modifie notre lien à l’objet de façon conséquente. Cela peu avoir l’air d’un simple argument marketing mais qu’en est-il vraiment ?

Ayant l’objet en main depuis quelques jours je dois dire que j’ai été moi aussi séduit par cette fameuse expérience utilisateur. Alors creusons un peu, dépassons l’émerveillement de départ, et cherchons ce qui rend cette interface si particulière. Les écrans tactiles existent depuis longtemps donc ce n’est pas à proprement parler la technologie « tactile » qui fait la différence. Selon moi, ce qui rend l’objet si intéressant c’est la mise en oeuvre astucieuse de la technologie pour proposer une utilisation intuitive de l’objet. La période d’apprentissage de l’ITouch est en effet très courte voir nulle. Dès la prise en main l’objet est maitrisé au doigt et à l’œil (enfin surtout au doigt). On touche, on bouge, on étire, on focus sur les objets à l’écran comme dans le monde réel. Ici pas de stylet et pas de zone d’écriture à la Palm avec son système graffiti qui nécessitait un peu (pas mal ?) d’entrainement avant de pouvoir s’en servir. Apple partant du principe que l’homme était déjà définitivement adapté au clavier, il y en a donc un à l’écran dès que nécessaire (qui apparait comme par magie quand il y en a besoin).

Reste encore la question de comment réaliser une interface si aboutie. Le cahier des charges a du être particulièrement soigné et détaillé. J’aimerai avoir l’occasion de lire un tel document. Comment spécifie-t-on par exemple que l’on veut que le temps de réponse du système soit suffisamment court pour donner un impression de suivi du doigt lors du déplacement d’objet àComment décrit-on la fonction qui doit permettre de faire la différence entre le clic sur un lien et un simple touché d’écran pour le faire défiler àLe cahier des charges fonctionnel, à mon humble avis, c’est là que ça se joue.

Bon sur ces considération je retourne à mon jouet.

*expression anglaise en français dans le texte empruntée à l’escrime.

3 réponses à “L’interface de l’ITouch, « Touché! » *”

  1. ryo

    Puisque que ce billet est sérieux, en tout cas je vois pas de jeux de mots à la con à faire, je vais faire un commentaire sérieux aussi. Surtout sur le dernier paragraphe (le reste j’ai pas lu, je me fous un peu de l’iphone). J’ai l’impression mon cher pierre que tu surestimes un peu le rôle du cahier des charges. Les spécifications fonctionnelles ont du être détaillées ok, quoique j’imagine que ça a du être divisé entre plusieurs documents, mais le cahier des charges, c’est le document rédigé pour dire ce que l’on veut que le produit fasse, et tu donnes toi même les réponses. Je veux que l’on l’impression que l’objet suive mon doigt quand je le déplace, je veux que mon téléphone fasse la différence entre un clic d’écran et un touché. Après ça a du être divisé entre plusieurs projets différents, parce que finalement ce qui a surtout été repensé d’après ce que j’ai compris c’est l’interface entre humain et machine, le comportement de la machine est pas tellement différent, ça reste un petit pc-mobile (pardon, mac-mobile).

  2. Pierre

    C’est du cahier des charges fonctionnelles détaillés que je parlais, là où l’on commence à transcrire le besoin exprimé dans le langage courant en terme plus spécifique avec souvent des chiffres pour mesurer les performances souhaitées. Le document contractuel qui sert à Apple à dialoguer avec ces sous-traitants.

  3. VdB

    Toi, dans ton boulot, tu as été traumatisé récemment par un CdC. Allons, voyons avoue, ça arrive à tout le monde… on fait qqch qui ne correspondait pas à ce qu’on nous demandait, on est partagé entre le fait d’avoir fait cavalier seul et le reproche que le besoin n’était pas suffisamment défini. Du coup le CdC bien fait devient le Graal qui évite les efforts vains et permet la récompense suprême, celle du chef. C’est freudien, ça passera. 😀
    (( c pas normal qu’il n’y ait que des commentaires sérieux à un post))

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