Tout d’abord je vous accorde sans trop lutter que l’expression revue de presse est largement exagérée dans la mesure où je ne vais vous parler que d’une revue, qu’en plus il ne s’agira que d’un article, et qu’enfin il paraissait dans le numéro de The Economist de la semaine dernière. En revanche l’intérêt de l’article lui, me parait valoir la peine d’en tenter un résumé ici.
Après avoir fait rapidement référence à l’influence dans le retour au succès d’Apple de Steeve Jobs, qui se voit gratifier d’un autre article de trois pages dans le même numéro , le magazine développe 4 points qui font selon lui d’Apple une société qui innove avec succès:
1. Apple n’hésite pas à faire venir les innovations de l’extérieur. Cela passe par l’entretient d’un réseau incluant des start-ups, des laboratoires de recherche académique, des consultants, etc. La principale difficulté étant alors d’éviter l’écueil du « Ca ne vient pas de chez nous donc c’est forcément pas bien ».
2. La firme à la pomme conçoit ses nouveaux produits dans le sens des besoins utilisateurs et pas seulement dans la direction donnée par l’évolution technologique. C’est ce qui est illustré par le fait qu’Apple propose des fonctions qui existait déjà, mais dans des produits qui les rendent plus simple d’accès. On pense par exemple à l’IMac, toutes les fonctions d’un ordinateur mais avec la simplicité d’un seul appareil (pas de branchement, de compatibilité à vérifier, etc).
3. Certes notre innovateur Californien va dans le sens de ses clients mais il pense aussi à innover pour les personnes qui ne sont pas encore clientes de ses produits ou de la technologie en générale. Là le magazine propose un autre exemple similaire et assez intéressant, celui de Nintendo qui avec sa Wii a clairement été chercher les non-joueurs de console en prenant le risque de décevoir les aficionados du genre.
4. Apprendre de ses erreurs est une pratique qu’Apple maîtrise. Elle n’hésite pas à ré-explorer des voix où elle s’est déjà heurtée à des échecs en faisant mieux pour transformer l’échec en succès. Ainsi le premier Macintosh faisait suite au Lisa un échec commercial d’Apple.
Voilà, 4 points qui à mon avis méritent d’être analysés de prêt. D’ailleurs si vous des exemples venant d’autres entreprises ou d’autres projets qui illustrent une de ces idées, n’hésitez pas à les faire partager dans les commentaires, ou à demander à votre collègue inventeur ce qu’il en pense (une bonne occasion de tester la nouvelle fonction « Partager cet article » en bas du billet).
Ce résumé d’article, est aussi une bonne occasion de vous recommander la lecture de The Economist en général. Le magazine couvre un large périmètre à chaque numéro puisqu’il aborde l’économie, la géo-politique, la culture, les sciences,… il est assez intéressant d’avoir le point de vue Anglo-saxon du magazine sur certains fait de société ou par exemple sur le fonctionnement de l’Union Européenne (qui n’est pas toujours traitée aussi durement que l’on pourrait croire et qui y est souvent critiquée de façon constructive)
3 réponses à “Revue de presse: The Economist se penche sur l’art d’innover d’Apple”
Jb
Bah tiens, je sais, je suis un geek, mais j’ai pas trouvé l’article transcendant.
Et puis, y a aussi Steve le diktat qui fait beaucoup pour Apple. D’ailleurs, je vais m’acheter un mac.
Pierre
Evidemment parler à un Geek d’une firme honorable qui fait du « propriétaire » et dont les idées ne viennent pas d’un génie du code qui propose tout son code sous GPL, c’est sûr vous prenez des risques.
Mais le pire c’est que ça ne l’empêcherait pas d’acheter un Mac quand même, comme quoi le père Steeve Jobs il a drôlement bien ficelé sa stratégie d’innovation.
Thomas VdB
Moi je dis qu’on ré-explore des voies et non des voix.
Si le marketing anticipe les besoins que l’utilisateur ne connait même pas encore lui même – on crée le besoin, n’est-ce pasà- alors ré-explorer une idée ou un concept est une bonne idée, mais c’est s’apercevoir que la maturité du marché laisse désormais plus de place à ce produit auparavant un peu trop différent (qui a dit « innovant »).
Un téléphone qui fait appareil photo àTeuh, quelle idée àça, c’était la réaction 2002.
Maintenant on se demande pourquoi il fait mp3 et pas gps, hein, moi je vous le demande.
Et puis faire évoluer progressivement les mentalités, rien de tel que de marketo-accompagner. Cela va dans le sens d’une réduction de la durée de vie perçue des appareils de loisirs numérique. Dans 36 mois, tous les téléphones auront p-e GPS, mais pour l’heure, les gens ne veulent pas forcément y mettre le prix… mais cette fonction « haut de gamme » fait réver les utilisateurs de la gamme d’en dessous, qui verront un nouveau besoin naître …au prochain changement de leur téléphone, merci aux points fidélités (plus vous consommez, plus vous pourrez cosommer)
Perso notre MUVO 200 Pierre, bon lecteur mp3 s’il en est, perso je n’ai pas besoin de l’ergonomie « tactile », du fond argento-raillable, ni comme Apple y pense désormais, mettre 1 zone tactile de chaque côté du lecteur… une ergonomie effiace n’a pas forcément besoin d’être complètement innovante.