Après une tentative avortée en cours de course à Mimizan, il était temps de se remettre en selle. Donc à peine dix jours avant le début de l’épreuve, je me suis inscrit au contre la montre format M (1,5km nage, 40km vélo et 10km course à pied) de Bergerac. Mon appréhension principale à l’inscription était sur la nage, dans la Dordogne, donc avec du courant. Pas facile de savoir ce que ça allait donner.
Bon je vous passe l’énorme orage sur tout le début de la route pour aller à Bergerac, qui laissait envisager une météo difficile, et j’en arrive tout de suite à la récupération des dossards et de mon horaire de départ, rien qui ne mérite une ligne dans ce compte rendu me direz vous sauf pour signaler l’absence de sticker vélo qui n’a pas interpellé que moi et aussi pour dire que ce sera sans combi, l’eau étant à 24°C. Dans le parc les concurrents étaient un peu dubitatifs sur le non marquage des vélos rapport à la sécurité et l’ont signalé. Du secrétariat de course je me rends vers le départ Quai Salvette où j’apprends que je vais partir dans le dernier groupe et là je me dis « Aïe ça sent la voiture balai ». L’épreuve commence, les premiers partent, on voit tout de suite l’effet du courant sur leur trajectoire. Pour animer un peu le tout un gars tente de forcer la zone de course avec du cannabis (cf Sud-Ouest http://www.sudouest.fr/2014/07/22/faits-divers-1621734-4584.php) mais pas de bol deux policières l’attrapent. Pour leur échapper il ne trouve pas mieux que de sauter par dessus la rembarde du quai et malgré les tentatives des policiers venu en renfort pour l’empêcher de tomber il finit dans l’eau à 5m du départ de la course. Le gars visiblement ne sait pas nager et est donc obligé de sortir se livrer aux forces de l’ordre au bout de 15 min qui le mettent dans leur « kangoo de la police » d’où il essaiera encore de s’échapper sans succès.
Mais revenons au sport. Voici 15h30 l’heure du départ avec un compagnon d’infortune (Dans l’esprit du contre la montre le départ se faisait en 4 concurrents par départ toutes les minutes sauf pour la dernière vague). Là d’un bon effort je traverse la rivière directement vers la bouée d’en face sans trop dévier, je suis trop content mais hélas c’est loin d’être fini. La remontée du courant est longue et laborieuse, surtout quand je me retrouve vraiment pris dans les algues très hautes, obligé de m’éloigner un peu de la berge pour être libre de nager mais forcément avec un peu plus de courant. Au tournant des 800m je double un concurrent qui s’est mal orienté. La descente va mieux mais les algues sont toujours bien là, c’est assez désagréable. Je rattrape un autre concurrent pile à la sortie de l’eau. Mais bon niveau temps ça donne en gros 41 min pour sortir de l’eau, ce qui est assez long 131eme temps. Les concurrents les plus rapides ont mis jusqu’à 50% de temps en plus que leur temps habituel alors bon pour moi aussi ça correspond, j’ai au moins ça en commun avec les plus rapides.
Hop hop transition, je me la joue papi et je mets des chaussettes et bim je pars à vélo. Le parcours était très sympa et j’ai eu la chance de le faire sous le soleil. Jamais plat mais sur des routes correctes (et heureusement plutôt sèches) avec des paysages sympas, les intersections bien surveillées par l’organisation. L’aller vent de face donc un peu plus d’effort. Et surtout c’est là que je sors mon gag de la journée. Vous savez quand on a cette impression d’avoir oublié un truc sans savoir quoi, et bien je l’avais cette impression et au 6eme Km j’ai trouvé: j’ai oublié de faire la pression des pneus avant de partir et mon pneu avant est pas du tout en état de rouler. Pour éviter un éclatement je perds donc 2 min à remettre un minimum de pression à la pompinette. Bon au delà de ça, ça a été. Grosso modo 1h24 et des poussières sur le vélo en me permettant de doubler 3 concurrents sur la fin de parcours.
Bon fini les disciplines bizarres, passons à la course à pied. Transition rapide et c’est parti pour deux boucles en bordure du fleuve. Je mets environ 800m à faire taire quelques douleurs abdominales et à trouver mon allure et là je me fais un peu plus plaisir en doublant une première vague de coureur sur la première boucle. C’est à ce moment qu’éclate un bon orage et que tombe une énorme drache, effet sploch sploch en courant garanti, et l’impression d’être photographié à chaque zébrure du ciel I‘m rolling thunder, a pouring rain. Je double encore quelques coureurs sous la pluie puis bizarrement il y a eu un gros vide pendant 3km et enfin sur la deuxième moitié de la deuxième boucle j’ai pu encore doubler quelques concurrents pour aller ensuite franchir l’arrivée après 43min de course à pied. Sur les 3 derniers kilomètres les quadri commençaient à bien piquer.
Au total 2h52 et voici les statistiques: natation+T1 en 43min 112eme temps; vélo+T2 1h25 144eme temps (perte de 25 places au général) et CAP 43min 51eme temps (gain de 27 places au général) 110eme/161finishers (finisseurs?) et 168 partants.
A propos de l’arrivée, non seulement avec l’orage, la sono a été coupée donc l’ambiance était calme mais en plus il n’y avait vraiment aucun spectateur et les gars qui récupéraient la puce n’en avait rien à faire, pas un mot, rien. Le parc à vélo était déjà partiellement démonté alors qu’il restait pas mal de concurrent. Bref toute l’organisation était vraiment bien, les bénévoles sur la route du vélo très sympas en revanche points noirs: cette ambiance moisie à l’arrivée et le speaker qui était n…qui était comme moi surement: un amateur.
Une réponse à “Triathlon de Bergerac: Back in the saddle again.”
Max
Paye ton départ au Canabis… lol