Voyage en famille à quatre avec les enfants (5 et 8 ans). Dix jours pleins sur place c’est bien pour avoir un bel aperçu de l’île et c’est évidemment trop peu pour tout voir. Il faudrait plusieurs vies pour cela et de fait de nombreux italiens croisés lors du voyage nous ont assuré venir quasiment tous les ans et découvrir toujours de nouvelles choses. Bien entendu il est possible d’en faire et d’en voir bien plus que nous en dix jours, mais un leitmotiv de nos vacances était: du repos et un rythme tranquille. Cela ne nous a pas empêché de bien en profiter, voici ce que nous avons découvert:
Le Nord
Notre arrivée se fait à Porto Torres au nord de l’île. La sortie du port n’est pas hyper accueillante mais très vite la route du littoral dévoile de bien plus jolies images. Sur la route qui nous mène à notre agritourisme au lieu dit Lù Colbù (Le Corbeaux en Sarde) nous faisons un pause à Castelsardo pour visiter le château, découvrir l’artisanat de vannerie et déjeuner. Le premier diner (complet: antipasti, primo, secondo, contorni,etc. comme tous ceux que nous ferons) sur le thème du fromage nous met dans l’ambiance.
Le lendemain nous passons notre première journée à la plage de sable rose comme le granit du secteur qui se trouve au bout de la petite route qui part de l’agritourisme: Cala Sarraina. L’eau est hyper claire.
Le troisième jour nous faisons une excursion sur l’île de Maddalena en prenant le ferry à Palau. Pique -nique puis plage sur une crique déserte (en plein mois d’août, si si) sur l’île voisine de Caprera. Glace dans le centre de Maddalena avant de rentrer.
L’Est
Il est temps de prendre la route vers notre prochain point de chute, l’agritourisme Rifugio di Gorropu à Dorgali que nous rallierons dans la soirée. En chemin nous faisons un gros détour par le lac dei Liscia et nous pique-niquons à l’Olivastri Millenari di Luras. Le lac et les alentours laissent un sentiment mitigé en revanche les deux majestueux oliviers millénaires eux font une forte impression.
L’agritourisme surplombe avec une très belle vue une vallée. Pour notre cinquième journée, un guide local nous y emmène en ballade en jeep. Nous passons devant les cabanes traditionnelles des bergers et une tombe préhistorique creusée à même le granit. Nous nous baignons dans la rivière qui prend sa source au canyon de Gorropu au milieu des libellules colorées, des bassins, aspergés d’une petite cascade. L’excursion est écourtée à cause de la fermeture d’un domaine forestier, nous terminons par un casse-croute sarde au « camp de base » du Gorropu. Le soir je retourne seul en mode trail a la Gola di Gorropu. Le site est grandiose et fait se sentir bien petit (une impression à la Chérie j’ai rétréci les gosses).
Le jour suivant, après la montagne, la mer. Nous nous plions à la figure imposée de la ballade en bateau aux grottes del Bue Marino où nous faisons la visite guidée puis nous nous faisons déposé pour l’après midi à la plage de Cala Luna. C’est un très beau spot mais le trafic de touriste est impressionnant. Pour autant comme les gens partent au fur et à mesure que d’autres arrivent cela reste correct. Le sytème parking plus navette gratuite à Cala Gonone est très bien fait et pratique.
L’Ouest
Nous quittons Dorgali et faisons notre transfert vers Montevecchio dans l’ouest de l’île. Pour notre pause sur le trajet nous choisissons de nous arrêter dans la petite ville d’Oristano. Nous déambulons sur la Piazza Eleanora d’Arbora, faisons du shopping maillots de bain, mangeons une super pizza au restaurant la Torre (paye pas de mine mais pizza fraiche et excellente et service agréable). Nous arrivons à notre agritourisme Sa Tanca en fin de journée.
Notre première journée à Montevecchio est tranquille. Nous faisons une petite ballade dans la forêt de chênes et de pins entre Montevecchio et le site minier. L’ambiance est vraiment une ambiance de ville fantôme avec 95% de bâtiments inoccupés et un site minier qui sembla être resté figé au moment de son arrêt au début des années 90 (alors qu’il a compté jusque 3700 personnes dans les années 50). En fin de journée goûter à Giuspini en contre bas.
Le lendemain nous visitons à proprement parler les mines de Montevecchio avec des guides et faisons un passage casque sur la tête et lampe en main dans une galerie. Et pour se rafraichir nous terminons la journée par un bain de mer à la Marina di Montevecchio où là l’ambiance est très familiale et locale mais tout aussi fantomatique car la plage est surplombée par l’ancienne colonie dédiée aux enfants des mineurs (chaque enfant avait droit à un mois de colonie de vacances ici) qui est elle aussi complétement abandonnée.
Notre dernière journée dans l’ouest sera dédiée au site des dunes de Piscinas. Très belle plage assez grande qui change des criques. Nous déjeunons dans le très bel hôtel du site. Le lieu est fréquentée mais suffisamment grand pour que les vacanciers soient étalés. La mer y est agitée par le vent, ça brasse, dangereux pour les enfants, amusants pour les grands. Cela rappel un peu notre sud-ouest (certes ce n’est pas LA dune, ni L’océan mais il y a même un pan de plage naturiste, c’est un signe).
Il est temps enfin de repartir vers Porto Tores pour reprendre le bateau. Mais pas sans faire un dernier arrêt à Bosa, joli petite ville colorée, au bord d’une rivière et coiffée d’un château. Nous y déjeunons sur une des places du centre avant de reprendre la route. Le soir nous dinons sur la marina de Porto Tores en terrasse avec vue mer et soleil couchant. Voilà qui nous permet de terminer avec une belle image de cette ville portuaire sans conteste bien meilleure que celle de l’arrivée.
Le voyage aller
Je termine par là car ce n’est pas à proprement parler la Sardaigne mais nous avons choisi une option lente pour nous y rendre depuis Bordeaux. Nous avons tout d’abord fait un stop pique nique et visite à la cité de Carcassonne, puis avons passé la nuit et pris un premier bain de mer méditerranéen à Port-La-Nouvelle avant d’atteindre notre lieu d’embarquement Barcelone. Quelques heures nous sur place nous ont permis de marcher des Remblas noires de monde et de voir la Sagrada Familia (il faudra revenir à Barcelone). Le soir nous avons embarqué sur un gros ferry de la Grimaldi Lines avec une jolie cabine où nous avons pu dormir confortablement et voyager de nuit avant d’arriver bien reposé à Porto Tores, voir le début de ce texte.
Un voyage lent dans l’esprit que nous souhaitions donner à notre séjour.